“Trois lézards, Oephis et Taamish”
Gloire aux Sekekers !
Les Sekekers sont le seul peuple de vrais guerriers. Je les ai pourchassées des mois durant pour rejoindre leurs rangs. Leur réalité commençait cependant à se perdre dans les mirages brûlants du désert de Haas, assiégée que j’étais en compagnie d’une poignée d’Armes-dieux et de leurs Porteurs par de sauvages Tareks au beau milieu d’une ville fantôme.
Miäyu survivrait à ses terribles blessures, mais nous n’étions pas plus avancés. Sans nourriture, sans eau, sans moyen de fuir, notre unique avantage était la tête de Simon Béril exposée au vu et au su de ses hommes. C’était à la fois un avantage et un inconvénient. Car s’ils s’en trouvaient désorganisés, les Tareks restaient attirés par les dieux à leur portée comme des fourmis de feu par la douceur du miel. Comme souvent, l’attrait de la divinité surpassait la peur de mourir. Ainsi naissent les plus grands charniers.
Il n’était pas question pour nous de moisir ici, et nous commençâmes à discuter une fois de plus sur la marche à suivre. La cité d’Al-rakel ne recelait plus rien de valeur, ses murs ensevelis dans le sable brûlant et érodés par les vents lancinants du désert, et seule une statue de femme, une des premières épouses de notre bon ami l’Architecte témoignant du passé glorieux de ce coin paumé. Statue que Miäyu se chargea bien vite de mettre à terre au cas où un trésor ou un passage dissimulé vers quelque cache pourrait nous redonner le moral. Mais point de trésor. Non, le seul trésor du lieu, c’était l’eau qui dormait au fond du puits remblayé.
La nuit tomba sans que nous ayons trouvé une solution à nos problèmes, et je décidai de partir en reconnaissance pour estimer le nombre de guetteurs sur les dunes, et le nombre de nos ennemis tout court. Malheureusement, je ne pus convaincre Chose de rester en arrière. Du moins détourna-t-il l’attention pendant que je grimpai vers la crête de la dune. Les Tareks étaient répartis en deux groupes de vingt, et protégeaient chacun un chariot de nourriture. Chose, la montagne ambulante, reçut une première volée de flèches qui le transformèrent en hérisson géant, et il attira une bonne partie des gardes qui le coursaient tandis qu’il dévalait la pente pour retourner à l’abri.
Ce fut mon premier massacre. Je n’ai qu’une idée vague de ce qui se passa en bas, mais au vu du nombre de corps étendus, Urgul, Mouloud l’épicier et Chose durent bien s’amuser.
Moi, j’étais enfin en haut, et telle une raie des sables agressive et venimeuse, je surpris mes proies par paquets de trois. Le camp s’excita. Les Tareks restés en haut hurlaient à leurs camarades de ne pas tomber dans le piège. Dommage, mais ils n’auraient rien pu y faire, car c’était le piège qui était venu jusqu’à eux. Le sable s’imbiba de rouge, la peur s’installa sur les visages et les Tareks allèrent rejoindre un à un leurs ancêtres. Et Miäyu, qui s’était glissée jusque-là en profitant du vacarme du combat, en profita pour subtiliser le chariot que nous convoitions. Quelques têtes écrabouillées, coupées, transpercées plus tard, la cité était notre pour de bon et les noms de nos Armes résonnaient d’une dune à l’autre.
Un bon gueuleton à base d’iguane du désert plus tard, nous prenions la décision, sur les conseils avisés de notre épicier en chef, de rejoindre la côte sud, à une semaine de polac environ. Nous avions besoin d’esclaves et de nourriture pour rebâtir Al-rakel. Le mois des conquêtes s’annonçait, et mon rêve de retrouver les Sekekers s’éloignait un peu plus.
***
Nous trouvâmes un village alweg sans nom puant la mort, dont les habitants nous accueillirent avec une obséquiosité nouvelle pour nous. C’était sans doute dû à notre statut de Porteurs. L’aubergiste le moins pouilleux – ils n’étaient que deux, il fallait forcément un vainqueur – s’en alla chercher immédiatement l’autorité locale avec qui nous voulions négocier. Le Vieux Gompert n’était pas un foudre de guerre. Il était affublé d’un conseiller, le fermier en chef de ce trou paumé, un certain Tom Visseli. Des esclaves ? Bien sûr, il en arrivait une caravane dans une semaine, justement ! De la nourriture pour quarante personnes et deux mois ? On puiserait dans les réserves ! Visseli faisait manifestement la tronche, attendu que ce serait dans son stock qu’on se servirait probablement. Le gîte et le couvert en attendant ? Oui, bien sûr, et des adultes pas farouches pour ces messieurs-dames les Porteurs qui vont nous rendre un petit service !
Pardon ? En plus on doit bosser ?
Bon, ça n’était pas trop compliqué. La spécialité du village, c’était le travail des peaux de deinonychus, vous savez, ces lézards gros comme des tigres et féroces comme une bande de loups affamés ? Du coup, l’odeur putride du village s’expliquait d’elle-même. Bref, les deinonychus, le revenu principal et unique de Trou-du-fion-du-Monde-sur-Mer, étaient un poil agités en ce moment, à cause de ces putes de Taamish et Oephis qui n’arrêtaient pas de se faire des mamours là-haut dans le ciel, ils attaquaient les fermes alentours, les marchands ambulants. Non mais quelle idée ? Franchement ? Quels asociaux, ces dinosaures !
Nous acceptâmes de protéger le village jusqu’à l’arrivée de la prochaine caravane d’esclaves, parce que ça nous arrangeait bien, mais personnellement également parce que j’avais pris goût au massacre et que j’avais pas eu ma dose depuis une semaine.
La première journée fut routinière, dirais-je. Poutrage en règle dans les fourrés pour Miäyu la vilaine coquine, enfournage de bouffe pour Chose et un cocktail de tout ça pour Mouloud l’épicier et Urgul le Piorad. A tel point que nous ne pûmes même pas compter sur eux pour le reste du séjour.
Moi, j’étais nerveuse à mort. Alors à la moindre promesse de sang, je sautai sur l’occasion.
Les deinonychus investirent le village, bien entendu. L’un tomba dans un trou comme un con d’animal qu’il était, et il ne me fallut qu’un saut pour lui déboîter la caboche sous les yeux d’un poivrot pervers (pléonasme?) qui n’avait qu’une seule envie, mater sous les jupes d’une gamine de neuf ans et demi. Avec des clochards pareils, comment ne voulez-vous pas que les Sekekers aient raison de mettre ce continent à feu et à sang ? Ce type ne méritait même pas que je l’émascule, donc j’allais ensuite aider Miäyu, retranchée sur un toit en combat singulier avec une bestiole pendant que deux autres défonçaient joyeusement un cabanon ou un couple d’ado jouait à « broute-moi le pistil ».
De son côté, Chose expérimenta la charge sur troupeau et se fit un ami à vie en la personne d’un marchand ambulant dont il sauva le cul.
C’était une ambiance champêtre, saine et printanière. Je fus obligée de rabattre son caquet à un paysan à coup de masse, je ne sais même plus pourquoi. C’était l’influence des lunes, sans aucun doute. Miäyu me dénonça – elle ne m’aimait pas, elle cherchait n’importe quel prétexte pour me mettre des bâtons dans les roues. La jalousie sans doute. Bon, elle n’aimait pas Chose non plus. En fait, tout ce qu’elle aimait, c’était des troncs d’arbre dans son cul en chou-fleur. Une horreur.
Mouloud et Urgul étaient tellement torchés qu’ils en étaient perdus pour la cause. Sauf pour Miäyu bien sûr.
Le soir, un vieil astrologue ambulant se pointa au village, accompagné d’une petite fille. Le vieux Gompert avait quis son avis, et la sentence n’avait pas vraiment plus : le vieux préconisait un sacrifice, et deux personnes se prêtaient assez bien au profil recherché : Mosson, le gamin de Tom Visseli, et Lidine, la gamine que nous avions sauvé dans le cabanon deux heures auparavant. Tout le village fut convoqué et eut une nuit pour réfléchir à la personne à offrir aux lunes
La nuit fut tendue… enfin, surtout certaines parties de l’anatomie d’Urgul et de Mouloud.
Le matin suivant le fut encore plus. Le village avait mariné la nouvelle de Guerlon Fustile l’astrologue toute la nuit et s’en était offusqué. Non, on ne sacrifierait personne, na ! Et tant pis si tout le monde y passait. Des bonnes têtes de vainqueurs, je vous dis. C’était plutôt à l’astrologue qu’ils voulaient faire sa fête. Pendant que j’empêchais la foule en délire d’investir l’auberge où nous créchions, Miäyu parvint à convaincre Fustile de « revenir » sur sa prédiction, afin d’apaiser tout ce petit monde.
Les choses ne s’arrangèrent guère pour autant. Du côté du lavoir, une petite vieille se mit à battre un gamin sans raison, et cela suffit à relancer le débat. On décida de sacrifier la pauvre Lidine, Visseli fut soulagé et tout le monde applaudit le courage de la prise de décision du vieux Gompert.
Nous allions repartir à notre surveillance du village lorsqu’un gamin, Humbert, le petit copain de Lidine, vint nous aborder. Il voulait bien évidemment sauver sa douce, et nous proposait de piller la cave de son grand-père si nous l’aidions dans son entreprise.
Marché conclu ! Pendant que Miäyu l’entraînait dans les fourrés pour lui apprendre quelques tours à sa sauce, Chose et moi partions visiter la dite cave. Et effectivement, y avait de quoi nourrir Chose pendant à peu près deux jours entiers, ce qui signifiait plusieurs semaines pour nous autres.
Lorsque Chose dégaina Okpala et commença à défoncer la cave, je me dit tout d’abord que c’était tant de bouffe qui le rendait fou. Mais avant tout, il fallait survivre, parce que la bête était vraiment devenue folle, elle bavait comme la vieille du lavoir et j’allais finir en pulpe de dérigionne si je commençais à trop réfléchir. J’esquivai ses trois attaques et la touchai en retour, à peine une piqûre de moustique. Après quelques secondes à hurler sans savoir ce qui se passait, Okpala prit le contrôle et calma Chose. Ce n’était pas la foison de nourriture qui l’avait rendu dingue. C’était l’eau. L’eau du lavoir que lui avait fait boire Miäyu après l’histoire de la vieille…
Ni une ni deux, laissant le bonhomme à ses doutes, nous partîmes remonter la rivière afin de percer le mystère, accompagnés par deux clampins généreusement prêtés par le vieux Gompert. En route, une poignée de dix deinonychus crut faire de nous un bon repas. Ils saignèrent Chose à trois contre un, et mon gai compagnon chuta lourdement, nous abandonnant Miäyu, les deux crétins et moi en mourant lâchement.
Mais Shaar n’était pas rassasiée. Dos-à-dos avec mes deux débiles, j’exterminai les bêtes par paquets de deux pendant que Miäyu se faisait courser jusque dans les arbres par deux mignons petits reptiles. Okpala fut apparemment soulagé de changer de Porteur, mais aucun des deux fermiers n’en pu profiter, Miäyu se chargeant de les mettre sur le même pied d’égalité : celui de la mort.
Enfin nous arrivâmes au lac qui servait manifestement d’abreuvoir aux bestioles de la région, puisqu’une bonne dizaine d’entre elles gisaient là, sur le flanc, clamecées comme ce n’est pas permis…
Bien dissimulé sous un rocher sous la surface de l’eau, Miäyu trouva une petite bourse contenant de la poudre rouge qui se déversait lentement dans l’eau de la rivière.
C’était donc un poison, nullement l’influence des lunes. De retour au village, Mouloud nous confirma qu’il s’agissait d’un épice. Quelqu’un voulait donc semer la pagaille au village. Presque au même moment, Hembert vint à notre rencontre, tirant une chèvre au bout d’une corde au lieu de sa dulcinée. Après quelques jeux de mots douteux, Miäyu en vint à la conclusion que la même personne qui avait empoisonnée la rivière avait remplacé la victime à la peau douce par une autre plus poilue. Lidine n’était plus là. Fustile venait à peine de quitter le village. Deux plus deux égal quatre. La guerrière Thunk à la croupe peu farouche soupçonna illico le vieil astrologue et m’embarqua pour une dernière virée qui ne m’emballait guère. Tuer des petits vieux sans défense, très peu pour moi. Le couple que je formais avec Sambre méritait mieux, des vivats de la foule en délire, nous pratiquions l’art du massacre, le spectacle de la guerre. Je regrettai presque que la passe d’arme avec Chose ait tourné court. Mais Chose avait été un bon compagnon. Le tuer aurait été un crève-cœur. Enfin, c’eut toujours été mieux qu’il se fasse égorger par un lézard gros comme un tigre.
Mais les dieux étaient avec moi. Car Guerlon Fustile n’était pas en fait un astrologue tout décrépit. Il n’était rien d’autre… qu’une guerrière Sekeker habilement grimée et venue au village ravir de futures guerrières pour son clan ! Toute cette mascarade n’avait été qu’un plan, habile, certes, et tarabiscoté. Elle était sûre que le choix qu’elle avait offert aux villageois les conduirait à sacrifier une fille plutôt qu’un garçon. Lidine serait une recrue de choix, et le village serait puni de son choix. La pauvre était enfermée dans une cage, pleurant toutes les larmes de son corps, et l’autre, affublée de son apprentie, ne cessait de l’insulter. Elle voulait faire d’elle une vraie guerrière.
Mon cœur se mit à battre à tout rompre. Je pouvais enfin rejoindre le Clan. Sambre ne serait pas d’accord, certes, mais elle n’aurait qu’à se trouver un autre Porteur pour construire sa route à la noix. La richesse m’importait bien moins que le sang versé et le désir de vengeance sur tous ceux qui avaient vu en moi une pauvre enfant de bonne famille dérigionne tout juste bonne à obéir de fermer sa gueule.
Miäyu déclencha les hostilités car elle avait trop besoin des hommes pour satisfaire ses… besoins dégoûtants. Je voulais profiter du spectacle. Si la Sekeker gagnait, je rejoindrai ses rangs. Mais elle commit l’erreur d’envoyer sur moi des sortes de chacals appelés à l’aide du dieu qu’elle tenait dans sa main. Car en plus d’être une reine du combat, elle était Porteur.
Comme d’habitude, Miäyu joua à « attrape-moi si tu peux » avec sa nouvelle copine de dortoir, le temps que je me débarrasse de ses quatre animaux de compagnie. Puis elle chargea vers moi en qui elle voyait une ennemie…
Le choc de nos armes fut terrible et le combat ne dura qu’une poignée de secondes. Pour la première fois je manquai mon coup. J’avais perdu, et la dernière image qui resta imprégnée dans mon esprit fut la charge de Miäyu sur mon adversaire.
***
J’ouvre les yeux dans une charrette qui avance seule au milieu de la plaine. Lidine est en train de changer mes bandages. Dans un coin, au milieu des affaires de Guerlon, je vois les Armes de Miäyu et de Chose, qu’elle a récupérées sur le champ de bataille. Sambre se trouve toujours à mon côté.
Lidine semble soumise à une grande contrariété et finit par m’en faire part. Dans sa tête, sa nouvelle Arme Dieu lui ordonne de jeter les Armes rivales dans le désert mais elle ne veut pas s’y résoudre. Ces Armes – et leurs Porteurs – lui ont sauvé la vie à la ferme fortifiée quand le vieux paysan les a enfermés, elle et Hembert, avec trois lézards fous. Ensuite elles sont venues la chercher pour la sortir des griffes de Guerlon.
Non, nous abandonner aurait été trop injuste.
Mon état ne me permet que de maigres instants de conscience. La gamine pleure beaucoup, cela fait deux jours qu’elle me soigne avec ses maigres talents (à peu près aussi développés que les miens dans ce domaine). Elle n’ose retourner au village. Après tout, ces gens l’avaient attachée à un rocher pour que les deinonychus la dévorent.
A l’aube du troisième jour, me sentant vaguement mieux, nous décidons de reprendre la route du village. Il faut de nouveaux Porteurs à Okpalak et Messager, lui dis-je. Et cette fois, le cimeterre n’a pas l’intention de se retrouver entre les mains d’une créature aussi incongrue que stupide ! Bon, Chose était stupide, certes. Mais il avait été un bon polac pour moi…
Malheureusement, les volutes de fumée qui tâchent l’horizon ne laissent aucun doute quant à l’état du village lorsque nous arrivons. Aux portes du bourg, nous découvrons un tas de cadavres recouverts de leurs linceuls de cendres. Tous les hommes ont été massacrés ainsi que quelques femmes, notamment les vieilles et celles qui avaient un peu trop résisté.
Le convoi tant attendu et promis par le vieux Gompert est là lui aussi. Malheureusement, il ne reste aucun esclave vivant et c’est devant le cadavre lacéré de Hembert qu’enfin, Lidine se laisse aller à un peu de tristesse et moi à compatir avec elle. Après tout, elle est peut-être de ma trempe ? Ceci peut être un événement fondateur pour elle, une ruine sur laquelle elle construira une nouvelle vie semblable à la mienne.
Je suis tirée de mes rêveries par mon Arme. Sambre entend Pomélius appeler. Pendant le raid, et évaluant rapidement l’issue probable d’un assaut non prévu d’une armée de Sekekers déchaînées, Mouloud et Urgul ont courageusement choisi de se cacher dans un grenier à fourrage.
Alors que les Sekekers enlevaient les femmes, pillaient les caves en tuant et en incendiant tout ce qu’elles pouvaient, les deux Porteurs étaient restés cachés sous la paille en priant leurs Armes pour que les flammes ne les grillent pas avant que les furies n’aient quitté les lieux.
Les retrouvailles sont aussi silencieuses que les corps qui nous entourent. Nous savons immédiatement quoi faire, sans même parler.
Se retrouvant seuls dans un village fantôme, ils avaient commencé à rassembler tout ce que les Sekekers n’avaient pas emporté de nourriture. Heureusement (si l’on peut s’exprimer ainsi en la circonstance), elles étaient équipées pour la guerre et pour le rapt de quelques prisonnières. Le peu de chariots qu’elles avaient emmenés avec elle ne leur avaient pas permis de tout prendre.
C’est donc trois chariots plein de nourriture et d’eau de les deux compères sont en train de finir d’atteler avec les quelques polacs mal en point qu’ils ont pu trouver.
Tout n’est finalement pas perdu. Nous avons désormais de quoi nourrir une équipe d’esclaves pendant quelques temps… Il ne reste plus qu’à leur mettre la main dessus…
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Gloire aux Sekekers !
Les Sekekers sont le seul peuple de vrais guerriers. Je les ai pourchassées des mois durant pour rejoindre leurs rangs. La première à m’infliger une défaite en combat fut une des leurs. Le respect que j’avais pour elles auparavant ne décrut pas et s’en trouva même renforcé après le massacre du village de Trou-du-Fion-sur-Mer. Mais je ne voulais plus rejoindre leurs rangs. Tout ce qui m’importait à présent, c’était de les retrouver pour les tuer toutes et leur montrer que j’étais la plus forte.