Episode 2

“Un pont sur mon chemin” (suite)

Birshan et Ahxi ont pu s’échapper du piège tendu par Einaris et ses sbires. Ils sont malheureusement seuls dans la forêt enneigée qui les cerne de toutes parts. Titi et Azlan ont été capturés. Ces derniers sont justement ensembles, nus et pendus par les pieds. Les mercenaires engagés par le bailli sont en train de jouer leurs maigres possessions aux dés.

Birshan et Ahxi trouvent des traces dans la neige et décident de les suivre. Ce sont celles des esclavagistes qui viennent récupérer leur bien. Mais les esclavagistes ont repérés leurs poursuivants et, lorsqu’ils arrivent au campement du marais, proposent aux mercenaires de se servir des deux prisonniers suspendus comme appât. Il suffira de les bâillonner.


Birshan et Ahxi arrivent sur place et flairent le subterfuge. Leurs camarades sont là, bâillonner,  pendus par les pieds et totalement seuls. Ils choisissent d’attendre. Soudain, une immense langue gluante saisit Azlan et commence à le tirer en direction de la gueule d’un crapaud géant. Rapidement, la branche cède et voilà les deux prisonniers traînés à terre vers leur funeste destin. Azlan est immédiatement gobé par la chose cornue et baveuse.

Birshan se jette sur des esclavagistes pendant que Ahxi affronte des mercenaires. Titi, qui a pu se libérer, se transforme en serpent géant et lance tout ce qu’elle possède de ressource magique dans la mêlée. En quelques minutes, le combat prend fin. Les esclavagistes et les mercenaires qui ont survécus prennent la fuite pendant que Azlan parvient à s’extraire des viscères chaudes de la créature.

Le groupe est à nouveau réuni mais souffre de quelques blessures. Ils ont toutefois l’opportunité de récupérer un peu de matériel. Avant de partir, ils constatent qu’il y a plusieurs de ces étranges crapauds. Gros comme des charrettes et possédant deux cornes de bouc, ils sont de toute évidence d’origine maléfique. De plus, les quelques pièges et collets que Birshan trouvent semblent indiquer que le marais est habité. Enfin, Ahxi et Azlan trouvent des corps décomposés. Visiblement, il pourrait s’agir des villageois disparus.

Laissant ces indices de côté, les quatre évadés décident de reprendre la route du village pour se venger d’Einaris. En chemin, ils retrouvent le campement des mercenaires où ils se sont battus la veille au soir. Un seul homme monte la garde et Birshan l’élimine d’une flèche alors qu’il se soulage contre un boulot. Il était seul et Ahxi et Titi prennent place dans la tante de fortune qu’il occupait pendant que Birshan et Azlan vont se placer une peu plus loin dans les arbres. Ils espèrent voir revenir les autres mercenaires afin de leur régler leurs comptes et potentiellement tomber sur leur cible.

Mais à défaut de mercenaires, se sont deux dizaines de barbares des montagnes qui arrivent en direction de la tente. Le groupe décide prudemment de battre en retraire mais l’affrontement est inévitable. Si Azlan, Birshan et Ahxi parviennent à se cacher, Titi reçoit un mauvais coup et est capturée pour un viol ultérieur. Le groupe de pillards se dirige vers le village et les trois guerriers se précipitent à leur suite. En route ils découvrent d’autres traces mais n’ont pas le temps de les suivre, Titi est en danger.

Leurs filature les conduit au village qui est déjà la proie des flammes. Les pillards sont venus faire une petite razzia. Pour dire bonjour. Birshan fait une diversion afin que ses compagnons puissent délivrer Titi, ce qui ne prend que quelques minutes. Ensuite, le groupe, enfin au complet profite du chaos ambiant pour se rendre chez Einaris. L’homme est en train d’affronter des pillards dans sa demeure avec un des ses hommes. Quand le groupe lui tombe dessus, il ne peut opposer qu’une faible résistance et finit éventré à terre… Ce qui permet à Ahxy de récupérer sa belle épée à deux main en fer et un peu d’or!

Ils quittent ensuite le village et décide de fuir cet endroit de fous.

Ils se rendent alors au pont pour s’acquitter du péage. Ils tombent sur une minuscule garnison dans un fortin de bois où tout le monde semble malade. On les prévient que le col est bouché jusqu’au printemps et que c’est folie de tenter la descente mais ils choisissent tout de même d’essayer.

Rapidement, ils découvrent que l’idée est effectivement mauvaise. Heureusement, ils croisent un village de bergers. Ils y sont bien accueillis même si; là aussi, tout le monde semble malade. Les gens du cru leur expliquent que le village rival de celui d’Einaris pour le contrôle du pont a recruté des pillards des montagnes pour harceler Einaris et les siens. Mais les habitants sont tombés malades et les pillards en ont profité pour prendre le contrôle du bourg et se comporter en conquérants. En discutant, les quatre voyageurs comprennent que tous ces points sont alimentés en eaux par une source qui vient du marais. Tout semble venir de là. Ils décident donc de s’y rendre sans repasser par le pont et en tentant l’escalade. Au cours de l’ascension, Titi fait une terrible chute mais poursuit néanmoins l’aventure.

Une fois sur place, ils trouvent des dizaines de crapauds géants et les corps pourrissants des cadavres enlevés dans le cimetière (dont celui de l’amant de la femme de forgeron!). Ils sont suspendus à un arbre mort. Une fumée rougeâtre étrange danse entre ses racines noueuses. Elle semble habitée d’une volonté propre et s’en va lécher la surface de l’eau à quelques mètres de là. Visiblement, c’est ce sinistre rituel qui empoisonne les villageois qui s’abreuvent à cette source.

Juste à côté se trouve une ruine d’où partent des cris de fureur, une femme à l’air d’être très en colère. Prudemment, ils décident d’aller voir de plus près. Ils rencontrent alors une dame affreusement déformée et dont le corps est couvert d’étranges brûlures. Elle possède toutes les caisses de lotus bleu qui ont été volées au convoi. Elle en fait infuser des litres et des litres de toute évidence pour calmer les douleurs que sa maladie de peau lui provoque. Il s’agit du paiement pour l’empoisonnement de l’eau.

Mais la sorcière a d’autres problèmes. Au milieu d’un amoncellement de notes et de parchemins, elle tente d’invoquer quelque chose. Régulièrement, un vortex baveux s’ouvre dans le mur de pierre et vomit un grotesque crapaud à cornes. Visiblement, ce n’est pas le résultat escompté.

La sorcière les reçoit au milieu de sa folie et leur explique qu’Einaris la paie en lotus bleu pour empoisonner une source et qu’elle essaie de son côté d’invoquer sa créature. Tout simplement. Tout en discutant, elle cache un parchemin sous les autres mais Birshan la voit et tire une flèche sur le papier. Cela énerve grandement la sorcière qui passe à l’offensive. Erreur fatale puisqu’elle finit à terre et en morceaux.

C’est alors qu’apparaît riant, au milieu d’une poutre, le sorcier aveugle du clan d’Einaris. Il attendait cette fin qu’il avait vue en songe et descend tranquillement de son perchoir pour venir récupérer les textes de la sorcière mais Titi s’y oppose et tente de le tuer quand il insiste. Cependant, l’homme, prudent, disparaît dans un nuage de poussière malodorante.

Titi s’empare donc des documents, pour consultation future et Birshan regarde le papier que la sorcière avait tenté de cacher. Il s’agit d’une carte au trésor mais elle est écrite dans une langue ancienne et compliquée. Aussi le groupe décide-t-il de quitter cette endroit et de partir en quête d’un traducteur. Ce serait dommage que le trésor soit perdu !

Mais pourquoi la sorcière voulait-elle invoquer une terrible créature pour s’y rendre ?…